L’Alsace : Bien vu, le stérilisateur anti-Covid pour lunettes

À Schwenheim, près de Saverne, Olivier Dellabe vient de créer un nouvel appareil de stérilisation anti-Covid. Une innovation, d’abord destinée aux opticiens, sur laquelle le fondateur de la société CFlou mise beaucoup.

Le premier confinement l’a fait cogiter. D’autant plus que, dès le mois de mars, il a été touché par le Covid-19. Au fond de son lit, Olivier Dellabe, patron de la société CFlou, basée à Schwenheim et spécialisée dans la vente de produits pour la basse vision , avait cette question qui lui revenait constamment en tête : lors de leur réouverture, comment les commerces allaient-ils pouvoir s’organiser pour éviter la transmission du virus ? Avec une pensée particulière pour ses nombreux clients opticiens, qu’il est allé rencontrer l’an dernier lors de son CFlou Tour à travers la France et qui ont désormais à désinfecter quotidiennement un grand nombre de lunettes.

En une trentaine de minutes, les objets dans l’appareil sont débarrassés de
tous types de virus. Photo DNA /G.B.

Pour des lunettes, et bien plus

C’est d’abord pour eux, et avec l’un d’eux à Saverne, que l’entrepreneur travaille sur le concept d’une boîte stérilisante à rayons UV. Les plans dessinés, il trouve rapidement un fabricant à Nantes. « Il produisait déjà des armoires de stérilisation pour couteaux de cuisine », indique Olivier Dellabe.

En un peu plus de deux mois, les partenaires développent deux modèles de tailles différentes, sécurisés et anti-rayures pour des produits plus fragiles. Des lunettes, évidemment, mais bien plus : « Des outils métalliques, du textile, des livres, des circuits électroniques, etc. Il n’y a aucune chaleur, ça ne dégrade rien », affirme celui qui est persuadé que son innovation, entièrement française, peut intéresser aussi bien les commerçants que les industriels, tout comme des hôpitaux ou des Ehpad. En effet le procédé de stérilisation a été certifié virucide à 99,9 % par un laboratoire et répond aux normes nationales.

Le plus grand modèle peut désinfecter une quarantaine de lunettes lors du même cycle.   Photo DNA /G.B.

« C’est du pur risque ! »

Le quadragénaire y croit tellement qu’il s’est lancé dans ce marché sans avoir réalisé d’études prévisionnelles. « C’est du pur risque, avoue-t-il. Mon but est de répondre à un besoin en apportant une solution de désinfection ». Après avoir investi 10 000 € en recherche et développement, il a reçu la première livraison de ses “Vodu Box” (*) début décembre. Deux modèles vendus au prix de 700 € et 830 € qu’il compte rendre incontournables dans tous les secteurs d’activité.

(*) Virucide optical desinfection UV (Vodu)